Cependant, cette interprétation fondant la laïcité sur le principe de neutralité semble contredite par certaines dispositions constitutionnelles et législatives.
Cette situation affecte les affaires religieuses stricto sensu, la laïcité et un nationalisme sain et donc toutes les communautés religieuses et de conviction.
Elle a activement défendu l'inclusion d'articles portant sur le droit de vivre à l'abri de la violence familiale, la laïcité, la contraception et l'avortement.
Plusieurs interlocuteurs ont, néanmoins, déclaré que les risques d'établissement d'un État théocratique étaient minimes, notamment du fait du rôle de l'armée gardienne de la laïcité.
Finalement, au vu des considérations ci-dessus exposées par les experts non gouvernementaux, l'État apparaît comme le détenteur à la fois de la laïcité et de la religion.
Cette situation paradoxale démontre, selon de nombreux experts, que la Turquie n'a pas su créer, à ce jour, une véritable laïcité dans ses sphères idéologiques et d'action.
Ainsi, le parti à présent au pouvoir, pourtant attaché à la laïcité, a utilisé, lors de la dernière campagne électorale, les symboles religieux tels le Coran et le voile.
Il a été estimé que se posait le problème de la laïcité turque appréhendée sous la forme d'un contrôle du religieux et son rejet dans la sphère privée individuelle.
Le Ministre des affaires religieuses a déclaré, relativement à l'extrémisme religieux, que le Gouvernement, attaché à la laïcité, n'instrumentalisait pas, contrairement aux partis d'opposition, la religion à des fins politiques.